Pourquoi je dis oui alors que j’aimerai dire non ?

Sans doute avez-vous déjà vécu cette situation dans laquelle votre interlocuteur vous posait une question et que vous répondiez par l’affirmative sans vraiment y avoir réfléchi ! Quelle sensation demeure en vous après avoir répondu ? Sans doute, un sentiment de malaise, de non respect de vos besoins. Si c’est le cas, voici des situations pour mieux comprendre ce comportement.

Les raisons qui vous poussent à ne pas vous écoutez :

Elles peuvent être multiples. Elles peuvent être liées à des injonctions parentales ou sociétales qui vous dépassent, ou à d’autres expériences traumatisantes de votre vie.

La peur peut-être une des premières raisons qui vous poussent à ne pas vous écoutez, voire à ne pas entendre cette petite voix qui vient du fin fond de votre être. Au sein de la sphère professionnelle par exemple :

« Mon supérieur hiérarchique à qui j’ai donné l’habitude depuis mon embauche, d’accepter des travaux qui ne m’incombaient pas, ou terminer 15, 20 minutes plus tard chaque jour comme si cela était un dû. »

Vous sentir abandonné(e) de votre entourage crée une réelle angoisse. Jusqu’à camoufler vos besoins et désirs. Au sein de la sphère relationnelle par exemple :

« La compagnie de ces personnes est agréable, mais vraiment je ne ressens plus rien en leur compagnie, voire je m’ennuie, pourtant je n’arrive pas à me détacher d’eux et m’ouvrir à de nouvelles relations qui me ressemblent plus . »

Le stress d’être critiqué(e), qui vous inflige la culpabilité d’aller à l’encontre de ce que vous souhaitez vraiment. Au sein de la sphère amicale ou familiale par exemple :

« Mon amie m’a rendue service il y a plusieurs mois. Aujourd’hui elle me demande d’aller à son domicile, arroser les plantes vertes deux fois par semaine. Je n’en ai pas envie mais elle m’a rendue service dans le passé, comment lui dire non ! »

Le besoin de reconnaissance au delà des injonctions parentales encore bien présentes malgré vous en étant adultes, et de la société actuelle qui influence malgré la connaissance de toutes ses superficialités, à oublier souvent quels sont vos réels besoins.

« S’afficher tel(le) que je ne suis pas en usant de subterfuges sur les réseaux sociaux pour « paraître » et être « liké », et pour plaire à quelqu’un ». Ce n’est pas un crime en soi mais est-ce que ce sont vraiment mes envies ?

Et la sophrologie dans tout ça ?

La sophrologie va permettre dans un premier temps de vous réapproprier tout le potentiel de votre corps et de vos ressentis. Plus vos ressentis seront présents, et plus vous serez à même de répondre en adéquation avec ce que votre corps vous renvoie. Ressentir ce dont vous avez vraiment envie de dire au moment où la question se pose est déjà un immense pas vers l’écoute de soi. Et si vous n’arrivez pas à dire ou faire encore ce que votre être profond vous renvoie, dites-vous que c’est un déjà un bon début de le reconnaître et qu’avec de l’entraînement vous réussirez à vous autorisez à verbaliser ce que vous pensez sans culpabilité, sans stress, et sans angoisses.

Pratique de la sophrologie

L’idéal est de rester debout. Respirez naturellement.

Pensez à vos pieds qui sont posés au sol. Et remontez progressivement, en détaillant mentalement tout le reste du corps, les mollets, les cuisses, le ventre, le thorax, le dos, le bras droit, le bras gauche, le cou, la gorge et la tête.

Respirez naturellement, peut-être que déjà quelques sensations dans votre corps se sont modifiées. Observez tout simplement, sans jugement.

Respirez naturellement, tournez très lentement la tête à droite, et ramenez la tête au centre, et continuez sur la gauche comme pour dire NON, trois fois de suite…

Respirez naturellement, abaissez très lentement le menton en bas, et remontez comme pour dire OUI, trois fois de suite.

Vous pouvez si vous le souhaitez émettre des intentions pendant l’exercice :

  • Oui au lâcher-prise,
  • Oui à la capacité de décisions….
  • Non aux pensées envahissantes,
  • Non à la peur……

Cette technique permettra progressivement d’instaurer une réalité de votre oui et non, que votre corps va imprimer. Après entraînement et répétitions, il envoie un signal de plus en plus présent de la réponse que l’on s’autorisera à donner.

Si cela s’avère trop fastidieux pour vous, ou si vous avez la sensation que vous n’arrivez pas à respecter vos décisions, ne vous en voulez pas. Le chemin vers l’harmonie et l’écoute de soi se fait progressivement.

N’hésitez pas à me contacter si vous en avez besoin.

Anne-Marie